Sur le Bassin (2/2)

Nos pas suivent toujours le littoral vers l'ouest, en petites étapes entre chacun des ports de Gujan, aux caractères propres, renouvelant le charme sous la bannière du patrimoine ostréïcole, bien vivant.
Nous avons laissé derrière nous La Hume, le plus orienté vers la plaisance, et nous abordons maintenant le Port de Meyran. Celui-ci a l'aspect le plus industriel, ou ouvrier, des petits ports. De grands hangars et de grands bassins façonnent l'ambiance. Et si vous doûtiez encore d'être en territoire d'ostréïculture, le fort parfum iodé du coquillage le confirme à vos narines, émanant des coquilles à terre, des tuiles chaulées et des "ambulances" aux lamelles de plastique où ont grandi les naissains (je le sais depuis que j'en ai encadré l'assemblage au CAT). Les outils de l'ostréïculteur sont partout sur notre parcous, à Meyran.

Puis la côte redevient plus sauvage le long du sentier. Nous en profitons pour faire notre halte pour déjeuner: notre pique-nique savouré sur un banc au pied d'un petit chêne nous ayant abrité de la dernière fine averse de la journée.
Le ventre plein, nous repartons. Le sentier se transforme bientôt en ponton de bois pour nous permettre de traverser une zone d'étangs et de marécages, avant de serpenter sur les digues aux abords du Château Madère, où  aucun de nous trois n'a eu envie de garder un souvenir photographique de l'urbanisation...
Nous avons préféré les cabanes ostréïcoles du Port de Gujan, où même les constructions modernes s'appliquent à leur ressembler.

Le port de Gujan jouxtant le centre-ville de Gujan-Mestras, nous avons fait un petit détour par la place de l'église, avant de rejoindre le Port de Larros. C'est le plus grand et le plus animé, organisé autour de plusieurs bras d'eau. Les cabanes des ostréïculteurs sont toujours là, proposant la dégustation d'huîtres aux touristes, encadrant les voiliers de plaisance mêlés à des constructions nautiques haut de gamme fabriquées sur place.
Nous avons profité de l'un des deux restaurants pour une délassante pause-café en terrasse.
Puis nous avons rejoint le bout de la Digue du Christ, même Jésus est là... Quant à moi, je ne sais toujours pas marcher sur l'eau...!

Nous avons poursuivi ensuite notre chemin vers l'ouest, passant rapidement les ports de La Barbotière et du Canal, aux allures beaucoup plus urbaines avec leurs grandes constructions carrées et métalliques...
Nous n'avons pas poussé jusqu'au Port de la Mole, nous le gardons en mire pour une autre escapade. Nous avons donc entamé notre retour par une autre incursion dans le bourg de Gujan, avant de rejoindre le littoral, remontant nos précédents pas. Nous nous sommes autorisés une nouvelle pause sur le banc du déjeuner, complétant un peu plus tard le goûter au pied d'un mûrier aux fruits sucrés.
Une dernière halte photo sur la plage de la Hume, pour les vénérables tamaris, que l'attraction pour le panorama sur le Bassin m'avait fait râter à l'aller.

La balade d'une douzaine de kilomètres est terminée... Mais ce n'est pas le cas de notre journée...