Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Pays d'Olivier, l'Arbre et le Net
Archives
2 mai 2007

Faîtes du Travail

Journée tranquille, hier, avec Seb. Une invitation tardive de Prince R, que Son Pacsé avait abandonné pour du squash, à prendre le café nous a fait rater notre séance de cinéma. Prince R sera à nouveau l'employé de Seb à partir de lundi. Vive la précarité: cet exemple concret que je peux suivre de près va me permettre une petite leçon d'économie démontrant clairement l'aspect néfaste sur l'emploi du "plus d'argent" comme motivation. Mais c'est pour... demain....!
Malgré la pluie, nous avons un peu fureté dans le quartier de la Bastide dont la reconstruction sera bientôt achevée. Nous nous sommes ensuite rabattus dans notre chez-nous sur une partie de Barrières, un jeu fabriqué artisanalement tout en bois, à base de dé et de startégie. Seb a gagné !

J'ai pu aussi méditer ma première soirée de remplacement de lundi: j'apporte une touche de nouveauté dans un grand chambardement en cours. Un bâtiment neuf vient d'être achevé, celui où j'ai travaillé sera détruit. Le déménagement est en cours, j'y participe ce soir. Là-bas, la loi est appliquée: l'autre chambardement est dans les plannings, puisque les nuits sont désormais effectuées par du personnel de nuit.
Pour les employés, le son de cloche vis à vis de la direction diffère de ma première impression, mais c'est plus en raison de ces chambardements que sur le fond du travail... du moins pour la collègue avec qui j'ai partagé la soirée. En effet, elle est en plein accord sur la liberté des résidents, notamment concernant la formation des couples, une victoire récente sur le conservatisme de parents n'ayant pas vraiment intégré le passage à l'âge adulte de leurs enfants. C'est normal, cette collègue aura mon âge le 8 mai! Une jeune femme dynamique et ouverte, sincère, qui m'a paru d'emblée compétente et intelligente. Très heureux d'avoir pu faire sa connaissance. Et dommage que pour l'instant il ne soit pas prévu que nous puissions nous recroiser.
Je suis moins enthousiaste pour les deux autres collègues de l'autre pavillon, qui m'ont accueilli avant que la collègue sus-citée ne m'emmène voir ailleurs "avant d'être contaminé" (je cite !!). Le manque de motivation est ce qui transparaît en premier, la visite que l'éduc m'a proposé étant basée sur la critique: le nouveau bâtiment, l'évolution du public accueilli (elle confond visiblement handicap mental et déficience...), et plus grave, une vision que j'estime un rien insultante du comportement des résidents.
J'ai fui le plus vite possible le troisième collègue croisé: je suis le Deuxième Homme du personnel... et je n'ai eu aucune envie de m'associer à ses remarques machistes et son comportement de coq...

Mais les personnes les plus importantes, n'est-ce pas, sont les résidents. Environ une moitié m'a considéré avec circonspection, normal pour un nouvel arrivant, l'autre moitié a beaucoup échangé avec moi, pour le verdict "sympa" et "beau"... Je ne le fais pas vraiment exprès, juré... Mais c'est comme ça que je vois le rôle d'un Animateur-Educateur: créer l'échange, l'ambiance, la convivialité, la confiance et le bien-être.
Nous avons beaucoup ri avec ceux qui m'ont aidé à préparer le repas pour douze personnes pendant que ma collègue faisait les courses de la semaine: bé oui, il fallait que je prenne mes marques en cuisine, et c'était risible, de mon maniement du robot pour les carottes râpées à celui de l'antique gazinière pour la cuisson des blancs de poulet, en passant par divers essais du mode décongélation du micro-ondes pour les champignons !
Ces résidents, travaillant en CAT, sont plus autonomes que les derniers que j'ai rencontrés. L'accompagnement est en conséquence différent. Donc de nouveaux échanges et apprentissages en perspective...Voilà, en résumé ! Satisfait de cette soirée, l'Oliv' !
(Et alors... Les autres... Est-ce que je les oublie ?...)

Le seul bémol reste les trajets, malgré mon goût pour la conduite: pour quatre heures, ce travail n'est pas économiquement rentable. Et le retour, fatigué, dans la nuit et sous la pluie, m' a vu un peu stressé. D'autant que 306 chérie, qui a bien roulé malgré son aspect, m'a rappelé son âge par des caprices d'essuie-glaces !
Il faudra aussi que je prenne le temps de mieux redécouvrir la rive du site exceptionnel au bord duquel je travaille...

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité