Feu et Sable
Vendredi soir, nous avons décidé d'un préambule au feu d'artifice bordelais du 14 juillet. Celui de Sanguinet étant tiré le 13, nous voilà partis pour cette destination. L'occasion aussi de nous offrir une nuit sous la tente et de profiter du lac avant l'arrivée des estivants.
Nous avons pris notre pique-nique du soir sur la "plage-nord" de Sanguinet, attendant la nuit pour la pyrotechnie.
Le feu d'artifice n'était pas grandiose, mais l'ambiance particulière, les bombes colorées explosant sur le calme du lac et la fraîcheur des roseaux sous les grands pins. Quelques spectateurs enjoués nous accompagnaient. Le vent nous portait le son du bal, en face.
Puis, dans la nuit noire, nous avons marché vers l'ouest sur la rive, en direction de notre plage habituelle. Nous nous sommes arrêtés quelques centaines de mètres avant, sur une petite plage un peu à l'écart entre les roseaux, et loin du chemin forestier: pas question de se faire déloger par la police municipale !
Nous avions oublié la lampe de poche, heureusement, notre nouvelle tente se monte seule. Un groupe faisait la fête sur la grande plage, la musique un peu trop forte... mais couverte par le chant des nombreuses grenouilles au bord du lac. C'est cette musique qui nous a bercé pour nous endormir.
Au matin, se réveiller en découvrant à la lumière du jour le lieu lacustre de notre sommeil nous enivre de liberté pour la journée.
Une fois le petit déjeuner pris, nous avons rejoint notre plage. Les fêtards de la nuit l'acait désertée. Nous avons profité de cette solitude intime avec la nature pour se délasser et goûter la température de l'eau en tenue d'Adam.
Le reste de la journée s'est passé entre bains dans l'eau et séchage au soleil, sans oublier nos fameuses constructions de sable, qui décorent depuis plusieurs années le site, pour quelques jours ou quelques heures après notre passage. Seule trace de nous !
Et avant la fin de l'après-midi, alors que bateaux, marcheurs et odieuses voitures malgré l'interdiction arrivaient encore, nous sommes repartis par la forêt, la petite marche de vingt minutes clôturant notre échapée nature, comme deux doux révolutionnaires ! Nous avons rejoint Bordeaux par des départementales, via Lugos et Salles, puis la N10. Et le feu d'artifice de la ville nous attend...