Dernière Croisade

C'était jeudi matin à Bordeaux, les derniers instants du Croiseur Colbert à quai.

Avec Seb, nous nous sommes levés pour être à sept heures en bord de Garonne. Nous avons choisi la rive droite pour assister aux grandes manoeuvres sur le fleuve. Le glorieux raffiot rouillé va s'échouer ailleurs. Alric va pouvoir enlever sa pancarte...
En rive gauche, une petite foule est venue voir le spectacle. Prince R y était. Il a pu voir Alain Juppé...

Nous avons d'abord fait halte au parc des berges, avant de suivre le remorquage arrière en marchant. Puis nous avons gagné un point de vue sur le lent demi-tour de la silhouette, grise comme le ciel, devant le front urbain.

Puis le navire silencieux, remorqué par l'Argonaute, suit le courant vers le Pont d'Aquitaine, jusqu'à l'estuaire, l'océan et son destin.

De notre côté, une cinquantaine de spectateurs. Peu de jeunes, mais quelques très jeunes...
Un avenir sans militaire ?

Comments

[chaque homme]

photos magnifiques

[PaysageMan]

Un euro par visionnage de cliché, lol !

Et en plus, bien que foncièrement anti-militariste, je suis d'accord avec toi. Moi qui suis bordelais depuis 7 ans, le Colbert m'était familier et constituait un sacré point de repère sur les quais.
Je te décerne même un bon point... paysagiste! Oui, il aurait peut-être été mieux placé un peu plus au nord, vers les bassins à flot, en "harmonie" avec la base sous-marine. Ce qui est le plus dommage c'est qu'il a à ce point manqué d'entretien: son rôle de musée aurait pu être mieux soutenu car c'est clairement un objet de notre patrimoine historique et culturel.
Mais les bateaux passent... et meurent... comme les hommes ...

Oliv'

[Sparadra]

Merci pour ces images ! J'aurais aimé être là pour ce jour-là. C'est un peu dommage de l'avoir fait partir. Outre le fait que ça me facilitait la tâche pour arriver chez moi les jours où j'étais dans la lune (je tourne pile poil devant le Colbert), je trouve que la municipalité ne s'est pas trop foulée pour en faire sa promotion... Pas étonnant qu'il y ait eu de moins en moins de visiteurs. Je comprends les riverains qui devaient en avoir un peu marre de l'avoir sous leurs fenêtres (une vue sur le fleuve, c'est quand même plus sympa !) mais on aurait peut-être pu le déplacer un peu plus loin... Un bâteau, même de guerre, c'est pas comme une bagnole qu'on envoie à la casse. Ca a un vécu, une histoire. Ca a joué un rôle... Et franchement, ça a aussi de la gueule.

Le pauvre quand même... On pourrait le comparer à un petit vieux en chaise roulante que des infirmiers viennent chercher pour l'emmener à l'hôpital juste avant qu'il ne meure.