Douce France (4/4)
Nous parvenons en quelques kilomètres à Monflanquin. Le village se découpe au sommet d'une petite colline. Nous nous garons sur les grands parkings en contrebas, et grimpons une rue qui longe les anciens remparts. Des vues s'offrent à nous, sur le clocher de l'église, et surtout sur les doux reliefs environnants aux couleurs de l'été, dominés au loin par la silhouette du château de Biron.
Puis de la musique nous attire vers le coeur de la bastide. La place carrée grouille d'une joyeuse ambiance estivale. Une brocante est installée sous les tilleuls, les frênes et les châtaigniers au centre, et une fanfare anime ce 14 juillet d'airs entraînants. Mon regard a particulièrement été attiré par le gros instrument vert, mais aussi par le seul jeune de la bande, charmant en soufflant dans sa trompette !
Nous avons lentement fait le tour de la place, nous régalant des architectures fleuries, des échappées par les ruelles sur le panorama environnant, et des marchandises exposées, débordant des arcades, de toute cette vie paisible baignée d'humeur réjouie.
Puis nous avons refait un tour de place, détaillant cette fois les cartes des restaurants. Nous avions envie de foie gras, mais il n'était proposé qu'en entrée, à 12 euros... Nous avons opté pour de l'équilibre entre gourmandise, nutrition et prix grâce à l'assiette sud-ouest proposée par La Grappe de Raisin, et sa dégustation de canard, pour 15 euros: magret, aiguillettes et confit accompagnés de pommes de terre à la sarladaise, d'une salade verte aux noix et gésiers, et de deux fines tranches de fromage de brebis. Miam ! Nous avons savouré ces mets couleurs locales, sous l'ombre agréable des arcades, toujours accompagnés par la fanfare.
Nous nous sommes un peu attardés le temps d'un café. Puis nous avons repris notre balade dans les ruelles, avec un crochet par l'intérieur clair de l'église, avant de redescendre vers la voiture.
Notre voyage ne comporte plus d'autres étapes. Nous avons roulé tranquillement sur la D124 dans les paysages variés offerts par la polyculture: champs de blé moissonnés, champs de maïs et de tournesols, pâtures fauchées ou occupées par les vaches, maraîchage, vignes s'étendant sur les douces collines entrecoupées de petits bois. D'autres toitures, d'autres clochers, d'autres monuments attirent aussi notre regard. Villages et bastides ponctuent notre parcours: Cancon, Monbahus, Tombeboeuf, Saint-Barthélémy-d'Agenais et Puymiclan. Nous rejoignons ainsi Marmande, que nous traversons cette fois par ses grandes artères fleuries. Nous repassons la Garonne. Nous roulerions bien encore quelques kilomètres dans cette tranquillité rurale, mais nous sommes attendus le soir à Bordeaux, et nous reprenons donc A62 vers la ville.
Nous sommes arrivés chez nous vers 16h30, le temps de nous débarbouiller avant de repartir à Gradignan, chez Beau Papa, Belle Maman et Beau Frère qui avaient la visite de la Grand-Mère de Seb, venue de Poitiers passer le weekend.
Un bon petit dîner simple en famille, puis une décision tardive d'aller voir le feu d'artifice de Bordeaux. Nous sommes donc partis un peu précipitamment, traçant sur la rocade, et le tir avait commencé quand nous nous sommes garés en rive droite, un peu en aval du Pont Saint Jean.
Nous avons avancé à pied vers le Pont de Pierre, sous les explosions de lumière, atteignant le gros de la foule pour le bouquet final, fourni d'une cinquantaine de bombes multicolores à un rythme effréné. Le contraste était saisissant avec nos heures tranquilles de ruralité ! Mais une belle ponctuation à notre weekend de 14 juillet...