Clermont Ville
Flash-back en images sur l'escapade auvergnate des 05 et 06 Avril.
Partis vers 7h30 de Bordeaux, les heures se sont déroulées sur l'A89 jusqu'à la sortie du Sancy, et à 11h10, après un itinéraire passant par le Col de la Moreno, Clermont-Ferrand se dévoile depuis un virage de la D941.
Première image du site de la ville dans son ensemble. Avant de rejoindre ma Maman à la gare.
La dernière image saisie, c'est en quittant la Maison des Sports le dimanche, Place des Bughes, à la périphérie de la ville, où le tissu urbain voisine avec le tissu industriel bâti par Michelin. Un peu de végétation couleur printemps nous souhaitant un bon retour.
Et entretemps, les émotions tranquilles de la visite se sont intercalées avec les émotions sportives de la gym.
Le samedi, après la compétition, nous avons commencé par quelques tours en voiture dans les zones industrialo-commerciales de Brézet et Pardieu, immenses, sans âme et peu de points de repères pour trouver notre hôtel.
Une fois installés, nous retournons vers le centre, pour y passer la fin d'après-midi et la soirée. Nous avons rejoints le parc-relais 1er Mai, en bordure de l'hyper-centre. Des espaces récemment réaménagés, à la faveur du tramway électrique sur pneus, le Translhor, que nous avons choisi comme moyen de transport. A cette station, les espaces se veulent rappeler l'environnement volcanique: pelouses, eau et rochers noirs. Mais c'est déjà la Cathédrale qui attire le regard.
Dans le tram, sensation de vitesse due aux accélérations rapides. La comparaison est entre un bus long et les métros sur pneus de Paris.
Nous prenons contact avec le centre ancien en gravissant le square Pascal, pour une première pause sur la Place de la Poterne, où coule la fontaine d'Amboise. Au loin, le Puy de Dôme domine le paysage, tandis que les ruelles, contrastées de couleurs vives et de lave noire, nous appellent.
Commence alors une promenade dans l'architecture et dans l'Histoire. La masse de la Cathédrale attire, mais nous empruntons d'abord la Rue du Port, pour détailler un édifice religieux plus ancien. La basilique Notre-Dame-du-Port, engoncée dans des ruelles vétustes, est un chef-d'oeuvre d'art roman. Butant alors sur les boulevards ceignant l'hypercentre, nous revenons vers le coeur de la ville: en quelques pas, qui nous font traverser la petite place du Terrail, nous voilà sous l'immense vaisseau de la Cathédrale de lave noire, contemplant ainsi plus d'un siècle d'évolution architecturale et l'originalité du matériau.
La Cathédrale occupe la façade Nord de la place de la Victoire, cernée sur les autres côtés de grands bâtiments à l'unité architecturale harmonieuse. Les proportions entre les éléments arrivent à créer un endroit calme et intime.
à l'Ouest de la Cathédrale, la verticalité des deux flèches domine. Le parvis s'ouvre sur la Rue des Gras, colorée et commerçante, qui descend vers le reste de la ville. Face à la Cathédrale, elle ouvre une perspective sur le Puy de Dôme.
De ruelles en placettes, les architectures se succèdent, de l'ancien au moderne, du cossu au populaire. Cet aspect hétéroclite donne à cette partie du centre-ville une ambiance chaleureuse et vivante. On arrive ainsi au pied de la colline sur la place du Marché Saint-Pierre, ovni de métal et de bois.
On débouche ensuite sur l'immense esplanade de la Place de Jaude, récemment réaménagée. Les catalpas décrits dans notre Guide Vert de 1973 n'existent plus !
A la place, un vaste espace dallé, où les deux statues à chaque extrémité semblent un rien perdues. De grands mâts à la fonction incertaine renforcent une échelle écrasante. La diversité architecturale autour de la place, d'une église à un horrible centre commercial, n'arrive pas non plus à créer de point où fixer le regard. Malgré ce malaise de départ, on remarque ensuite les aménagements au sol: de petites fontaines aux jets irréguliers balisent l'endroit à échelle d'homme. Du centre de la place, on arrive aussi à mieux saisir l'organisation des bâtiments qui l'entourent, à apprécier certains angles de vue. La croissance de la végétation récente devrait encore améliorer le tout, réduisant les échelles de perception, masquant le centre commercial et unifiant l'architecture.
La Place de Jaude marque une autre articulation dans le centre-ville, on pénètre dans les quartiers modernes des années 70, préfecture et autres grandes structures. Ces quartiers s'imbriquent directement dans le centre ancien, avec des aménagements assez banals, où la cathédrale reste souvent visible comme point de repère.
A la tombée du jour, nos pas et nos estomacs nous ramènent sur la Place de la Victoire. Nous avions repéré un restaurant de spécialités auvergnates, l'Oustagou, et c'est lui qui nous a séduit pour le dîner. Comme pour nous c'est un weekend de fête, on a osé le menu à 25 €. Dans une déco soignée et malgré un service très long sur la fin du repas, nous nous sommes régalés. En ouverture: un petit bol d'une soupe d'accueil que l'on doit aller se sevir, c'est convivial. En entrée: un pounti (gâteau mêlant porc, épinards et pruneaux) pour Seb et ma Maman, une salade du Velay, composée de lentilles et de Cantal, pour moi. Nous nous sommes rejoints sur le plat principal: saucisse auvergnate et son aligot, succulents. En dessert, une tarte au fomage blanc pour Seb, et une surprenante crème brûlée à la verveine pour moi et ma Maman. Seb et moi avons accompagné notre repas d'un bon verre de Saint-Pourçain. Immersion auvergnate complète !
Rassasiés, nous avons encore fait quelques pas dans les éclairages nocturnes de Clermont, en allant reprendre le tramway place de Jaude. Les ambiances sont réussies. Les petites fontaines se colorent de rouge, se transformant alors en petits volcans, ce que l'esprit soupçonnait déjà le jour... Ce sont elles qui nous ont salué pour tout le centre-ville.