Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Pays d'Olivier, l'Arbre et le Net
Archives
3 mai 2007

Royal - Sarkozy

Je suis en train de visionner le débat. Il m'a été utile: je le sors de ma vallée quotidienne pour l'élever au rang de réflexion, même si mon opinion est presque forgée. Je sais que tout le monde peut se tromper, donc contradicteurs bienvenus !

Au-delà des deux idéologies qui s'affrontent dont j'ai débattu en commentaires avec Sparadra (à savoir: s'appuyer sur les individus possédant le pouvoir arbitraire et financier pour organiser le développement, ou, au contraire, s'appuyer sur la collectivité soumise régulièrement au contrôle démocratique pour le faire, pour être moins "manichéen"), ce face à face confirme deux visions de l'Humain. Ségolène Royal manifeste ses humeurs et ses émotions, quand Nicolas Sarkozy se contraint à jouer la comédie de l'apparence.

Ce débat a aussi levé pour moi beaucoup de soupçons d'incompétence et d'imprécision que l'on a véhiculé sur Ségolène Royal. Bien au contraire, elle ne se trompe pas de rôle et ne débat pas en Premier Ministre. Elle défend des orientations, des sytèmes à mettre en place, et qui seront soumis à la concertation: c'est pleinement le rôle du (de la) Président(e) de la République, tout comme la mise en avant de ses voyages internationaux et de ce qu'elle a pu voir fonctionner à l'étranger, ou au contraire les dangers qu'elle a pu y remarquer.
Ségolène Royal ne nous propose également que très peu de promesses chiffrées (promesses quand même...) et les conditionne clairement à la croissance (indépendamment, je vous ai dit ce que j'en pensais, moi, de la croissance) contrairement à Nicolas Sarkozy, et, chacun de nous connaissant la réalité des promesses politiques, cette attitude est plutôt franche et courageuse que foncièrement manipulatrice. Ségolène Royal sait très bien qu'elle n'a pas un pouvoir absolu sur l'économie mondialisée, il est donc plutôt juste et pertinent de se limiter à définir des orientations auxquelles la participation citoyenne - ou représentative- sera accrue (35 heures, financement des retraites, etc).
Donc... Même si le développement que je souhaite devrait s'appuyer beaucoup plus sur l'écologie et que j'ai des doutes sur certaines propositions (syndicalisme de masse, notamment), je pense que le choix de mon bulletin pour dimanche est fait, avec moins de pincettes que ce que je pensais encore ce matin avant la vision du débat, puisqu'on a plus que deux choix.
Et j'espère que tous mes concitoyens électeurs sauront voir le véritable changement qui nous est proposé vers la démocratie participative, des réformes institutionnelles en passant par une régionalisation accrue. Un premier pas, peut-être insuffisant mais premier pas quand-même, vers une responsabilisation des électeurs, pour tous ceux qui n'ont plus envie d'être de simples spectateurs prompts à tout critiquer d'une manière archaïque, sans rien proposer. Bien-sûr, il faudrait un relais dans l'Education...

A bon entendeur... Soyez de "bons" électeurs ! Et je réfléchis encore quand même jusqu'à dimanche !

Publicité
Commentaires
P
Il me semble... ! La politique doit mettre fin au grand capital le plus tôt possible, et soutenir et inciter les initiatives individuelles de recherche et de production dans le développement durable, en assurant un marché par la commande publique.<br /> C'est mort pour cette année, alors pour 2012 ?<br /> <br /> Oliv'
P
Oui, je suis d'accord, c'est au pétrole qu'il faut s'attaquer en premier: la seule solution est d'augmenter les énergies renouvelables, en prenant l'argent là où il en est le plus dépensé, et c'est dans le nucléaire: on ne construit déjà plus rien qui utilise le pétrole (à part les bagnoles), donc on conserve l'argent nécessaire à l'entretien du pétrolier et du nucléaire, mais tous les investissements dans le neuf doivent se faire dans le renouvelable.<br /> M'enfin: c'est clair aussi !<br /> Oliv'
P
Eh ! Loin de moi l'idée de dire de toute façon que tu ne ferais que reproduire le comportement parental, je sais (je vois) sparadra que tu as des réflexions autonomes. Mais c'est indéniable qu'il y a une part d'influence, comme celle de ton entourage amical: ça se cumule pour tes opinions.<br /> <br /> Pour ton amie, il faudrait qu'on vérifie ma supposition de la possibilité d'exonération de charges en cas de difficultés économiques passagères. Son patron avait-il fait ces démarches ? Avait-il envisagé de réduire une part de sa propre rémunération ? Quand on fait une entreprise, c'est un peu facile de réclamer toute l'aide de la part des pouvoirs publics, non ? On devrait pouvoir se mobiliser complètement pour son entreprise et ses emplois autant que pour ses revenus.<br /> Pour mon Seb, il n'a clairement pas l'envie de développer son entreprise au delà de pouvoir faire ce qu'il veut et de s'assurer une rémunération qui lui convient. Donc, on peut au final se demander si l'entreprise, notamment les PME/TPE sont une bonne chose pour l'emploi, non ? A moins d'amener tous les chômeurs à créer leur entreprise, encore faudrait-il un marché...<br /> Il n'y a que l'extrème gauche qui propose de s'attaquer aux grands groupes qui font des bénéfices et licencient, et propose clairement de réutiliser massivement cet argent pour l'emploi, en premier dans la fonction publique et plus récemment aussi en destination des PME/TPE.<br /> Vraiment, pour moi tout est clair ! Et si on peut constater que les théories de droite sont inefficaces (ils ont la majorité de temps de gouvernance sous la cinquième république), il n'y a que celles de l'extrème gauche et de l'écologie que l'on n'a pas essayé. Donc... tu as vraiment bien fait de voter Arlette au premier tour, tu ne me feras plus croire qu'elle n'est pas de ton bord ! Et comme pour une fois elle a pris la responsabilité d'inviter à voter Ségo...<br /> <br /> Oliv'
S
Notre énergie ne dépend pas uniquement du nucléaire, mais quand on voit la quantité de pétrole qu'on utilise, c'est pas tellement mieux.<br /> <br /> Le fait que mon père soit patron d'une PME n'explique pas tout dans mon raisonnement. Ma mère a grandit dans un contexte extrèmement modeste et 50 % de ma famille est de gauche voire d'extrème gauche. Je n'ai pas vraiment le sentiment d'avoir été plus "influencée" par mon père que par ma mère... Par contre, j'ai pu constater les réalités prônées par les uns et celles prônées par les autres. <br /> <br /> Pour en revenir aux charges, j'ai un autre exemple qui je pense est assez représentatif de la situation des petits patrons : j'ai une amie qui était la seule salariée d'une TPE. Elle était en CDI, mais quelques mois après son embauche elle a été licenciée pour motif économique. Même si évidemment son licenciement a été dur à digérer, elle se rendait bien compte que l'entreprise était financièrement dans la merde et que son patron ne l'a pas pour de fausses raisons. Les charges étaient trop lourdes pour que son patron la garde alors que concrètement il y avait suffisamment de travail pour eux deux.<br /> <br /> La gauche parle souvent des plans de licenciements massifs dans les grandes entreprises, mais si quelquechose était fait "massivement" pour les PME-TPE, il y aurait beaucoup moins de chômage, ça j'en suis certaine. Quand on n'encourage pas un employeur à garder son unique employé alors que la masse de travail est là, il y a un problème...
P
J'oublie ce qui me préoccupe, lol, le chômage ça travaille, lol... Moi je connaissais le chiffre 17%, et je n'ai même pas relevé la bourde de formulation par Ségo, car dans l'argumentation qu'elle tenait pour augmenter la part des énergies renouvelables, c'est bien ce chiffre qu'il faut retenir: notre énergie est loin de dépendre du coûteux nucléaire, on peut donc transférer certains moyens qui lui sont consacrés vers les énergies renouvelables sans mettre en péril notre production d'énergie.<br /> <br /> Oliv'
Publicité
Derniers commentaires
Publicité