Du Boulot... Jusqu'aux Larmes

Evènement du jour, avant de revenir en blog et en résumé sur la fin de mon bilan de compétences et quelques balades et réfléxions urbaines, tandis que Ségolène Royal me convainc petit à petit, pas trop sur l'économie mais sur une idée de fond de la France et des réformes institutionnelles.

J'ai retrouvé un peu de boulot ! Ce ne sont que des remplacements, avec des horaires d'autant plus difficiles qu'ils se dérouleront à 60 kilomètres de chez moi (6h30-8h30; 17h-23h avec weekends travaillés).
Par contre, je suis comme investi d'une mission par une direction qui combat pour l'ouverture: il s'agit d'élargir les horizons du personnel, de bousculer des habitudes et d'oeuvrer pour le respect le plus total des personnes handicapées et de leurs libertés, contre le pouvoir que s'arroge certains, car "tout ce qui n'est pas clairement identifié comme bientraitance peut s'avérer maltraitance", comme me l'a dit la femme de coeur et de convictions qui m'a engagé ce matin. Je commence lundi, pour 5,5 heures. Le mois de mai devrait correspondre à 30 % d'un temps plein, en remplacement d'un congés de maternité, et plus selon les arrêts-maladies d'un personnel ayant fonctionné en autarcie pendant 25 ans, pour qui l'ouverture et de nouvelles méthodes de travail semblent difficiles...
On a également salué ma franchise de révéler en préalable mon homosexualité, me soutenant contre les stéréotypes qui y sont associés, me soutenant contre les personnes qui en font un critère de discrimination, ne serait-ce qu'en imposant le tabou.
Les larmes me sont montées plusieurs fois aux yeux lors de cet entretien, touché par cette femme de direction à l'humanité ouverte et combattante rejoignant mes propres opinions. Je l'ai vécu comme une reconnaissance, qui fait du bien...
Lundi, je vais aller travailler avec coeur, comme à mon habitude, mais avec la légèreté de me savoir soutenu et compris dans des objectifs pour les résidents accueillis comme pour la société entière, correspondant à la philosophie de l'établissement.

Car l'autre bonne nouvelle du jour, c'est une carte illustrée du Champignon de Victor Hugo pour terminer une longue lettre de ma prof de français, qui me dit sa joie et sa fierté à avoir reçu la version imprimée de mon blog, souligant la poésie, l'humour, le courage de dire et de partager. Qui m'invite à continuer de raconter mes balades. Merci, Madame. Et, bien-sûr, dans cette lettre, plein d'autres nouvelles, conseils et découvertes que je ne manquerai pas de relire, comme les précédentes...